Le mouvement minimaliste de l'art contemporain

 

La tâche n’est pas évidente quand il s’agit de donner une date précise du passage de l’art « moderne » à l’art « contemporain », cette transition s’est plutôt faite progressivement au cours des années 1960-1970. Période durant laquelle des mouvements avant-gardistes se dévoilent : le mouvement minimaliste en fait partie représenté par Judd ou Flavin qui ont totalement rayé les frontières entre la peinture, la scuplture et l’architecture… L’art conceptuel prôné par Wiener ou Kosuth ou encore le Pop Art et l’Arte Povera, l’art de l’articulation de la nature avec la technologie représenté par Mario Merz ou Giuseppe Penone.

Nous structurerons cet article autour des grands mouvements fondateurs de l’art contemporain en commençant par l’art conceptuel qui acte réellement le passage du moderne au contemporain.

l’Art Conceptuel

L'art conceptuel Sol Lewitt "Wall Paintings"

L’art conceptuel comme son nom l’indique est un art dans lequel le concept, l’idée priment sur l’esthétisme dit traditionnel et le matérialisme. Un grand nombre d’oeuvres de l’art conceptuel sont appelées « installation » et peuvent être construites très simplement grâce à une suite d’instructions écrites.

L’art conceptuel ne se soucie « en apparence » plus du savoir-faire de l’artiste ni même de l’idée qu’une ouvre doit être finie puisque l’idée prime sur la réalisation.

Certains artistes ne proposent que des esquisses de ce que pourrait être l’oeuvre ou des modes d’emploi permettant à tout un chacun de réaliser l’oeuvre, car le fondement de ce mouvement prône l’idée et non la réalisation (pourtant l’art conceptuel n’est a priori pas le papa d’IKEA, mais on est tout de même pas si éloigné). Cette technique est notamment utilisée par l’artiste américain Sol LeWitt et ses « Wall Paintings ». Joseph Kosuth avec son oeuvre « One and Three Chairs » est l’un des théoriciens précurseurs de l’art conceptuel avec Joseph Beuys ou encore James Turrell. Cependant le plus connu et le premier Marcel Duchamp et les « ready-made » remonte tout de même au XXe siècle.

Le Minimalisme

"The Calling" oeuvre minimaliste de Mark di Suvero

Dès les années 1960, la géométrie et le minimalisme viennent « réduire » la sculpture à ses formes et ses lignes essentielles sans artifices. L’acier soudé, le béton, le verre sont devenus de véritables stars des travaux de Sir Anthony Caro, comme chez John Chamberlain ou encore Mark du Suvero. Ces artistes dits « minimalistes » voir « post-minimalistes » s’ajoutent à une liste bien plus importante notamment composée de grands noms comme Tony Smith, Carl Andre, Robert Morris, Anne Truitt, Eva Hesse et bien d’autres… Ils utilisent des structures simples, élémentaires aux formes épurées et aux matériaux bruts.

La sculpture minimaliste est régulièrement interprété comme une forme de réponse à l’émancipation de l’art subjectif comme l’expressionnisme, les mouvements abstraits et la la tendance figurative du pop-art. Le minimalisme puise son inspiration originelle dans la célèbre maxime de l’architecte Mies van der Rohe « Less is more ». La réflexion minimaliste repose sur l’idée de la perception des objets et leur rapport à l’espace. Ces oeuvres ont pour but de révéler l’environnement dans lequel elles reposent et de les mettre en valeur, plus qu’elles mêmes. Le monde de la sculpture contemporaine est un fortement représentée par des oeuvres issues du mouvement minimaliste.

Le Fluxus

Sur une courte période entre 1958 et 1961 naît une forme mutilation des catégories de l’art par le rejet systématique des instituions et une profonde remise en question de la notion « d’oeuvres d’art » par de jeunes artistes sous l’influence du dadaïsme. Cette remise en question s’établit aussi sur le rôle de l’artiste, la place de l’art dans la société toujours avec humour et dérision qui le conditionne au statut de « non-mouvement » producteur de l’anti-art et anti-distraction.

Le Pop Art

Marilyn d'Andy Warhol

Les années 1960 voit naitre aussi l’apparition du Pop-Art avec des artistes qui choisissent de « dépeindre » les sujets quotidiens et la société de consommation. Le Pop Art révèle des « montreurs » qui renoncent à la beauté plutôt que des artistes. Le Pop Art est un réel ensemble de phénomènes artistiques qui trouve son origine en Grande Bretagne au milieu des années 1950 et se répand très vite au monde occidentalisé dans son ensemble.

Ce mouvement se base sur l’essor des nouvelles technologies dont les artistes s’empare pour toucher toute la sphère culturelle, les pratiques et les comportements et débute avec l’impact des médias de masse étudié par les membres de l’indépendant Group.

La sérigraphie, l’acrylique, les techniques picturales industrielles aux couleurs vives, l’utilisation d’objets de la vie courante sont des usages connus de ce mouvement avant-gardiste heurtant l’idée classique du principe de l’oeuvre d’art. Représenté par un bon nombre d’artistes, il faut tout de même retenir l’un des pères du pop art Andy Warhol mais aussi Richard Hamilton, Eduardo Paolozzi ou Roy Lichtenstein.

Le Land Art

Le Land Art oeuvre de Michael Heizer "Double Negative" Le Land Art est un peu plus jeune, né à la fin des années 1960, il mets en avant la place de la nature au sein même de l’oeuvre.

C’est au coeur de la nature que les artistes travaillent et en interaction avec elle. Souhaitant quitter les galeries et les musées conditionnés par les horaires, les tickets d’entrée, le Land Art sort des « sentiers battus » et célèbre l’art comme une expérience appartenant au monde réel et pas comme une valeur marchande en tant que telle.

Les oeuvres représentant le Land Art sont souvent de grande taille comme l’oeuvre « Double Negative » de Michael Heizer représentant 240 000 tonnes de roches dans le désert du Nevada ou encore « Spiral Jetty » de Robert Smithson représentant une longue jetée de 457 mètres de long et de 5 mètres de large sur les bords du Grand Lac Salé.

Les matériaux sont issus de la nature : le bois, la terre, les pierres, le sable, les roches… Le Land Art compose l’Art in situ, des oeuvres créent spécifiquement pour leur site d’accueil.

L’Arte Povera

Mouvement italien né en 1967 correspond au phénomène du Land Art ou de l’art conceptuel. Le centre principal de ce mouvement est Turin avec comme précurseur Mario Merz, Gilberto Zorio et à Rome avec Pino Pascali et Jannis Kounellis. L’Arte Povera peut s’apparenter aux tendances néo-dadaïstes américaines et au nouveau réalisme franco-européen. Certains matériaux sont fondamentaux dans cet art en raison leur pauvreté et de l’artisanat de l’artiste dans la réalisation de ses oeuvres : le feu, les coups de hache, les matériaux bruts, la terre, le sable, le verre, le chiffon, le sac de jute…

La Figuration

Pour finir sur l’histoire de l’art contemporain, nous parlerons de figuration apparut au cours des années 1960 et 1970, est un come-back à la sculpture figurative par des artistes pop ou modernistes comme George Segal, Manuel Neri, Niki de Saint Phalle, Duane Hanson et ses personnages hyperréalistes.

Si l’art contemporain vous intéresse la galerie Tony Rocfort à La Baule vous accueille Avenue Pavie et vous dévoile une superbe collection d’art contemporain et les oeuvres des plus grands artistes de ce mouvement.