Si les dernières années ont été placées sous le signe du ralentissement de la croissance, le marché de l’art repart à la hausse selon le rapport Artprice 2017. Le rapport présenté fin 2017 par Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice insiste sur les performances de l’art contemporain qui booste le marché.
Les échanges s’accélèrent, les ventes s’internationalisent, le nombre de collectionneur ne cesse d’augmenter, l’offre se renouvelle régulièrement, etc. Autant d’éléments qui démontrent le rôle prépondérant de marché de l’art contemporain sur les résultats du marché de l’art en général.
Le marché de l’art contemporain en 2017
L’art contemporain mène la reprise générale du marché de l’art. Voici quelques éléments chiffrés qui en témoignent :
- Le produit des ventes attient 6,9Mrd$ (premier semestre 2017)
- Le prix moyen des œuvres contemporaines est en hausse de près de 10%
- Les États-Unis (2,2Mrds$) repassent devant la Chine (2Mrds$) en volume.
- Le Royaume-Unis (+13%) et la France (+7%) sont deux marchés en forte progression.
- En 2000, l’art contemporain représentait 3% du CA global du marché de l’art. Il pèse aujourd’hui 15% du chiffre d’affaires global du marché.
- Une œuvre de Jean-Michel Basquiat s’est vendue 110,5m$, un record historique.
- Une nette amélioration du taux d’invendu qui est en baisse de 2% par rapport à 2016.
Tableaux et graphiques du rapport Artprice.com
- Part de marché des périodes de création dans le produit de ventes mondial
- Indice des prix par périodes de création
- Répartition géographique du produit des ventes aux enchères de Fine Art (1er Semestre 2017)
- Top 10 des résultats des ventes – S1 2017
Les 3 tendances à retenir
- Les artistes chinois et américains sont majoritaires
Portés par des places de marché très importantes, les artistes américains et chinois sont fortement majoritaires. Mais les Allemands, Anglais et Français se distinguent tout comme les artistes Africains - Le street art créé l’engouement
Un art dans l’air du temps récompensé par des succès commerciaux impressionnants. (cf. Jean-Michel Basquiat)
- Le marché s’ouvre aux femmes
Si le marché de l’art est toujours largement dominé par les hommes, le top 500 compte 14% d’artistes féminines. Un chiffre qui monte à 31% pour les artistes nées après 1980. La féminisation du marché de l’art est en cours.
Le marché de l’art, une valeur refuge
Outre ces chiffres encourageants, Thierry Ehrmann a insisté sur le caractère fiable et la solidité du placement dans l’art:
« Le Marché de l’Art depuis l’an 2000, soit 17 ans d’observation, a fait preuve d’une maturité à toute épreuve, affrontant la crise du NASDAQ, les événements du 11 septembre 2001, la 2ème guerre d’Irak et bien sûr la crise financière, économique sans précédent de 2007, une tension géopolitique mondiale avec de plus, l’apparition des taux négatifs laminant les épargnants. Durant ces 17 années, le Marché de l’Art a su effectuer des corrections salvatrices évitant son effondrement face à la crise financière, s’érigeant en valeur refuge, sans constituer pour autant une bulle spéculative ». (cf.artprice.com)
L’art contemporain mène la reprisé générale du marché
Les conclusions qui émanent de ce rapport, mettent en évidence la transformation profonde et progressive du marché de l’art.
Un marché qui compte désormais beaucoup (plus) de collectionneurs intéressés par les œuvres réalisées après 1960.
Représentant 8% et 3% du marché en 2000, l’art « d’après-guerre » et l’art contemporain pèsent aujourd’hui 21% et 15% du marché global…
De façon général, l’art contemporain constitue le segment le plus excitant du marché de l’art dont il est aujourd’hui la locomotive.
Une réalité mise en lumière par la forte augmentation des prix pour les périodes de création récentes et illustrée par un nom : Untitled (1982) de Jean-Michel Basquiat. Vendu 110m$, cette œuvre fait entrer le graffeur américain au panthéon de l’histoire de l’art, aux côtés de Picasso, Giacometti, Modigliani, Bacon et Munch, les seuls artistes dont les œuvres ont dépassé les 110m$.
Plus que jamais, le marché de l’art contemporain assure la prospérité du marché de l’art. Un évènement historique qui atteste de la solidité d’un marché devenu liquide, efficient et attractif pour les investisseurs et épargnants.