Né près de Trévise (Italie) en 1955, Francesco Moretti est aujourd’hui un artiste contemporain reconnu. S’il s’est intéressé à différentes formes d’art (la photographie, le théâtre, l’architecture, …) c’est le dessin et la sculpture qui lui confèrent ses lettres de noblesse: Entre ses mains, le métal, habituellement si rugueux, devient souple et léger.
Retour sur le parcours d’un artiste Italien pas comme les autres.
La formation artistique de F.Moretti
Si le jeune Fransesco est né à Trévise, c’est aussi là qu’il entame sa formation artistique. Il obtient son diplôme du lycée artistique de Trévise en 1974. C’est à peine 40km plus loin à Venise qu’il continue son parcours et peaufine son profil d’artiste. Au sein des beaux arts de « la cité des ponts » il est diplômé de scénographie.
Les débuts professionnels et artistiques de F.Moretti
Après l’obtention de ses diplômes, Fransesco Moretti quitte sa région natale pour la Toscane. Il travaillera plusieurs années en tant qu’assistant de Giovanni Soccol, l’architecte en charge de la réalisation du Festival de Montepulciano. Dans le cadre de ses activités, Moretti collabore également avec le sculpteur Paolo Guolo pour la réalisation des décors.
Pour autant, s’il s’intéresse à la sculpture, Moretti n’en fait pas (encore) sa marque de fabrique. Il travaille sur différentes disciplines et notamment la photographie. En 1978, il publie son premier livre de portraits photographiques, « Treviso l’Utlima ». Plusieurs autres suivront : « La Fotografia / L’Ambiente » (1978), « Revine Lago » (1978), « Vittorio Veneto l’ultra Architettura » (1979). (L’artiste Italien reviendra à ses premiers amours avec deux nouvelles publications en 2012 – Portrait, l’Italie année 70 – et 2013 – Métrotypes. )
Le départ à Paris et « la naissance » du sculpteur F.Moretti
Francesco Moretti s’installe à Paris au milieu des années 80. Dans la capitale, il se consacre principalement au dessin et à la sculpture. Il puise son inspiration dans la nature, l’homme et son environnement : Les animaux, les végétaux, le corps humain, etc.
Avant d’entamer le travail de sculpture, l’artiste dessine. Brouillons, esquisses, maquettes, il multiplie les « versions » avant de s’attaquer à la réalisation de la sculpture finale. Cette « prise de distance », l’artiste la considère comme indispensable. « Cela me permet de ne conserver que l’essentiel ». C’est ainsi qu’est l’oeuvre de Francesco Moretti : Délestée de tout superflu ne laissant la place qu’au minimum nécessaire à la compréhension du sujet.
Le rapport atypique de Francesco Moretti à la matière
Si Francesco Moretti est unique ce n’est pas par la matière qu’il travaille (le métal), mais par sa façon de la travailler. En ce sens, son rapport à la matière est atypique.
Si le travail du métal repose souvent sur un rapport de force (compression, martelage), Francesco Moretti choisi de l’épouser. Poussée dans ses derniers retranchements, la matière est sculptée jusqu’à lui faire perdre toute substance.
Le puissant métal devient, au contact de l’artiste, une matière légère et délicate.
Courbée, fine, volumineuse, la matière s’efface pour laisser place à l’oeuvre. Le sujet est au centre de la réalisation de F.Moretti. La feuille de métal qu’il travaille n’existe pas, elle n’est qu’un moyen de représenter ses figures en construction et « d’emprisonner le vide pour lui donner du sens ».
Dynamiques, les oeuvres de Francesco Moretti vont bien au delà du plaisir décoratif. Par son approche le sculpteur Italien cherche à « rendre compréhensible le processus de construction de la forme ». Une vision que nous vous invitons à (re)découvrir à La Baule, au sein de la Galerie Tony Rocfort !